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PrÉSentation

  • : La Taverne des Trois Petits Trolls
  • : Ressources documentaires pour amateurs de littérature Fantasy et écrivains en devenir...
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Bien le bonjour !

Pourquoi ce blog me direz-vous ? Et bien il fait suite à toute une série de recherches que j'ai entreprise dans le cadre de la rédaction d'un manuscrit. Oui oui un manuscrit que je suis en train d'écrire... manuscrit ayant pour objet la littérature Fantasy (comme vous devez vous en douter)... J'ai commencé à l'écrire il y a bien longtemps déjà... et je ne doute pas que j'achèverai ce travail dans bien longtemps également... caressant secrétement le doux rêve de me faire, un jour, publier.

Vous trouverez ici des documents et des informations glânés ça et là au gré de mes errances sur le net. En espérant que vous puissiez y apprendre des choses intéressantes...

N'hésitez pas à signaler votre passage par un petit commentaire, et si vous êtes vous aussi des auteurs en devenir alors je serai enchanté d'échanger avec vous !

Je vous souhaite à présent une agréable visite... !

Eussé

19 février 2007 1 19 /02 /février /2007 16:15

Voici un prologue qui était censé débuter mon manuscrit... il a finalement été jeté aux orties car il ne me convenait pas du tout... un tout nouveau prologue lui a ainsi succédé, qui ne reprend rien du tout du premier, ce qui n'est finalement pas plus mal  ! Le but du jeu étant avant tout d'accrocher le lecteur dès les premières lignes... pour qu'il ait envie d'en lire d'avantage.

--------------

             En cette fin du mois de février, Orïn et Lömmb s’étaient levés tôt. Ils avaient décidé de partir chasser. La veille encore, Orïn avait repéré de nombreuses traces de sangliers dans la forêt et, bien qu’ils ne fussent pas des chasseurs aguerris, ils espéraient ramener du gibier à la maison lorsqu’ils rentreraient le soir venu.

             Orïn et Lömmb venaient de fêter leur seizième anniversaire. Ils étaient jumeaux, bien qu’ils ne se ressemblaient aucunement. Avant qu’ils ne partent, leur mère les avait embrassé tous deux sur le front, leur souhaitant une bonne journée de chasse. Elle n’était pas inquiète car ils connaissaient bien les bois et ne risquaient nullement de s’égarer. Elle savait aussi qu’à cette époque de l’année les ours hibernaient encore, quant aux loups, les Montagnes Blanches n’en abritaient plus depuis longtemps.

             Ils quittèrent donc Belgador alors que le soleil ne s’était pas encore levé, prenant soin de s’habiller chaudement et d’emporter leurs larges bérets. En cette saison les journées étaient au mieux fraîches lorsqu’elles n’étaient pas tout simplement froides. Chacun avait également emporté un morceau de pain et une outre d’eau, et s’était armé d’un arc et de flèches.

             La pluie se mit à tomber peu après leur départ. Une pluie fine et froide. Mais les deux frères n’en avaient cure, leurs vêtements les protégeaient parfaitement des intempéries. Ils marchèrent ainsi longuement et s’enfoncèrent profondément dans la forêt, parlant peu et se contentant de communiquer par signes afin de se fondre parmi la vibration du monde.

             La mi-journée approchait lorsqu’ils trouvèrent enfin les marques qu’ils cherchaient. Autour d’un vieux chêne, la terre avait été soigneusement retournée et fouillée. Ils décidèrent alors de grimper dans un grand sapin se trouvant non loin. Ils se postèrent chacun sur une large branche dépourvue d’épines et restèrent aux aguets. Sans bouger. Sans parler. Guettant, au rythme du bruit  de la nature, les échos des animaux.

             Leur attente fut longue mais grassement récompensée. Un sanglier, qui eut la malchance de venir rechercher quelques glands sous le chêne, fut abattu de deux flèches dans le crâne. Il s’effondra sans même pouvoir lutter. Les deux frères l’attachèrent à l’aide de cordes afin de pouvoir aisément le traîner. Ils étaient satisfaits et heureux. Déjà ils imaginaient la joie et la surprise de leurs parents à leur retour au village.

             Ils prirent le temps de se restaurer et ne se décidèrent qu’ensuite à rentrer. Ils voulaient être de retour avant que la nuit ne prenne possession des lieux. Elle tomberait d’ailleurs d’autant plus rapidement que le ciel était particulièrement couvert. Ils savaient qu’il n’était jamais prudent, même pour de solides fils du peuple des Montagnards, de se trouver dans la forêt une fois la nuit tombée. Le froid, plus que les prédateurs, était un ennemi particulièrement redoutable.

             Alors qu’ils s’en retournaient au village, la pluie se mit à redoubler. Le vent se leva et le temps finit par tourner à l’orage. De violentes bourrasques les firent vaciller. Le poids du sanglier se faisait à présent plus pesant et ils avançaient difficilement. Fort heureusement leurs vêtements les maintenaient au sec.

             Orïn et Lömmb étaient encore loin d’être arrivés lorsque la foudre éclata soudain dans un grand fracas. Elle tomba sur l’autre versant de la colline au pied de laquelle ils se trouvaient à ce moment là. Un éclair intense illumina le ciel et fit trembler le sol. Ce premier impact fut aussitôt suivi de trois autres. Les détonations furent si violentes que les deux frères s’agenouillèrent et se couvrir les oreilles. Tandis que le son sourd du tonnerre se propageait lentement dans la forêt, ils échangèrent un regard inquiet. Sans qu’ils n’aient le temps de reprendre leurs esprits, la foudre frappa de nouveau à quatre reprises. C’était comme si les cieux leur tombaient sur la tête.

             Lorsque le chaos se fut tu, les jumeaux se relevèrent et s’armèrent de leurs arcs. Leurs mains tremblaient autant de froid que de peur, et il leur fallut plusieurs secondes avant d’arriver à encocher une flèche. Ils regardèrent en direction du sommet de la colline derrière laquelle la foudre venait de tomber. Mais il n’y avait rien à voir. Le sommet était encore loin et de toute manière l’épaisse végétation interdisait d’apercevoir quoi que ce soit. Ils hésitèrent un instant avant de finalement se décider à gravir la pente.

             Alors qu’ils progressaient avec prudence, un cri perçant et effrayant retentit et les fit tressaillir. Un cri tel que les deux frères n’en avaient jamais entendu. Il était si puissant que le vent et la pluie ne purent le couvrir.

             Orïn et Lömmb se regardèrent. Ils n’avaient nullement besoin de parler pour se comprendre. La peur venait soudainement de les figer. Le cri leur avait semblé venir de partout et de nulle part à la fois. Qui donc avait pu pousser un tel hurlement, s’interrogèrent les deux frères. Ils se demandèrent finalement s’il était bien prudent de voir ce qu’il y avait de l’autre côté de la colline.

             Tandis qu’ils méditaient sur la plus sage manière d’agir, Orïn attrapa brusquement le bras de son frère et lui fit signe de regarder sur la gauche. Lömmb ne vit tout d’abord rien, puis, après quelques secondes d’observation, il aperçut une forme indistincte au pied d’un arbre. Elle était en partie masquée par un buisson. Tous deux étaient sur leurs gardes. Ils savaient que ce ne pouvait être un animal.

             Ils approchèrent lentement. Retenant leur respiration. L’atmosphère était étrangement lourde. La forêt tout entière semblait être devenue hostile. Une inhabituelle tension s’empara d’Orïn et de Lömmb.

             Lorsqu’ils furent suffisamment avancés, ils découvrirent qu’en fait de forme indistincte il s’agissait d’un homme. Celui-ci gisait étendu sur le ventre et face contre terre, à moitié nu, ne portant que des lambeaux de vêtements. Orïn s’approcha le premier. Il fut épouvanté de constater que le corps de l’individu était entièrement couvert de plaies et d’entailles. Les jambes du jeune garçon faillirent le trahir et il dû s’agripper à une branche. Il lui sembla que son cœur, son estomac et tout son être étaient soudainement précipités dans un abîme. Une désagréable sensation de nausée apparut au fond de sa gorge qu’il réprima en avalant sa salive.

             Quand Lömmb s’approcha à son tour, il fut tout aussi horrifié que son frère. L’homme ruisselait de sang. Jamais auparavant il n’avait vu de telles blessures. Alors qu’il s’agenouillait près du malheureux, le vent apporta une nouvelle fois un cri tout aussi effrayant que le premier. Il portait en lui les stigmates d’une souffrance et d’une douleur particulièrement aiguë qui fit frissonner les deux frères.

             Orïn banda un peu plus son arc et scruta la forêt, ne pouvant empêcher ses mains de trembler. Son cœur battait tellement fort qu’il lui semblait l’entendre raisonner dans ses oreilles. Agenouillé près de l’inconnu, son jumeau lui lança un regard empli de peur. Orïn partagea son sentiment et lui fit signe de la tête de partir. Mais lorsque Lömmb posa sa main au sol pour se relever il fut violemment agrippé par l’inconnu gisant près de lui. Ce dernier releva soudainement la tête. Ses yeux étaient révulsés et du sang coulait de sa bouche.

             La frayeur s’empara alors de Lömmb qui ne put retenir un cri de panique. Il fit sursauter Orïn qui se prit le pied dans une racine et chût à ses côtés tandis qu’il se dégageait brutalement de l’emprise de l’inconnu.

 - Ils arrivent. Murmura ce dernier d’une voix rauque et faible.

             Retrouvant leurs esprits, les deux frères rampèrent à reculons du mieux qu’ils purent afin de s’éloigner de l’individu.

 - Ils arrivent. Fuyez. Répéta le malheureux.

             A cet instant le cri se fit alors entendre pour la troisième fois. Long et insupportable. Mais il se termina cette fois ci par un rire. Un rire dont on n’aurait su dire s’il était plus effrayant qu’angoissant. 

 - Ils arrivent, bredouilla difficilement l’homme.

             Il semblait terrifié.

 - Qui arrivent ? Demanda fébrilement Orïn.

  - Le Magicien… Commença d’articuler l’inconnu en crachant du sang.

 - Le Magicien ? Voulez-vous parler d’Igornay ?

 - Le Magicien… le Magicien est tombé… Ils arrivent.

 - De qui parlez-vous ? Insista Orïn.

 - Fuyez. Murmura-t-il dans un dernier soupir.

             Et il reposa sa tête sur le sol.

             Les deux frères échangèrent un regard apeuré. Ils se relevèrent énergiquement, tremblants de tous leurs membres, et fuirent à travers la forêt.

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commentaires

A
Wahou, ca depote. Perso, si l'objectif était d'etre accrocheur, il est reussitJ'espere que ce que tu a reecris est mieux parce que la, c'est deja pas mal :)
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M
Je ne connaît pas encore très bien la Fantasy, mais je peux te dire que tu écris très bien...
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E
Merci beaucoup.... tu ne peux pas savoir comme ça motive d'avoir ce genre de commentaires !! héhé ! :o)